La dysmorphophobie génitale peut peser lourdement sur l’esprit d’un homme. Mais la chirurgie reconstructive offre une lueur d’espoir. Découvrez tous nos conseils pour être accompagné au mieux.

La dysmorphophobie génitale, aussi connue sous le nom de trouble de l’insatisfaction de l’apparence des organes génitaux, est une préoccupation excessive et persistante concernant l’apparence, la forme ou la taille des organes génitaux.

Une étude publiée dans le Journal of Sexual Medicine en 2016₁ a constaté que parmi les hommes qui consultent pour une chirurgie esthétique du pénis, environ 30% répondent aux critères du trouble dysmorphique du corps (TDC), trouble qui fait partie du spectre obsessionnel-compulsif.

Cette préoccupation obsédante entraîne un stress psychologique considérable et peut nuire à la qualité de vie de l’individu.

Dans cet article, nous explorerons ce qu’est le TDC – ses impacts et conséquences, comment se faire accompagner quand on en souffre et en quoi la chirurgie reconstructive peut apporter des avantages psychologiques significatifs aux hommes atteints de ce trouble.

La dysmorphophobie corporelle et génitale et son impact sur la psychologie et la vie quotidienne

La dysmorphophobie corporelle (DPC) est un trouble de l’image corporelle caractérisé par une obsession à propos d’un défaut perçu dans l’apparence, souvent imaginaire ou très minime. Lorsque ce trouble se focalise sur les organes génitaux, on parle de dysmorphophobie génitale.

Les impacts de ce trouble sont multiples et peuvent influencer profondément le bien-être général d’un individu, tant au niveau personnel (psychologique, émotionnel, vie intime…) et social qu’au niveau de la sphère professionnelle.

L’impact psycho-émotionnel

La personne affectée peut passer des heures par jour à réfléchir à son défaut perçu, à le vérifier dans le miroir ou à essayer de le cacher. Cette insatisfaction chronique peut entraîner des sentiments de tristesse, d’inutilité ou de désespoir, une anxiété importante, mais aussi de la honte.

Ainsi, il n’est pas rare que les hommes qui souffrent le font en silence, et se coupent des relations aux autres – intimes inclus – et s’isolent.

Dans les cas sévères, le désespoir peut mener à des idées noires ou tentatives suicidaires.

Globalement, souffrir de dysmorphophobie érode profondément l’estime de soi, et cela des répercussions dans la vie de tous les jours, notamment dans l’intimité.

Les conséquences sur la sphère intime

Évitement des rapports intimes : La dysmorphophobie génitale peut spécifiquement amener à éviter toute intimité, de peur d’être jugé ou rejeté.

Manque de confiance en intimité : Les préoccupations sur l’apparence peuvent empêcher de profiter pleinement des moments intimes.

Relations tendues : Les partenaires peuvent avoir du mal à comprendre ou à rassurer, créant des tensions dans la relation.

Enfin, si avoir confiance en soi est un vecteur de réussite professionnelle, en manquer peut entraîner des conséquences néfastes, même au travail : une performance réduite par manque de concentration, des absences ou des relations professionnelles tendues, peu naturelles voire un isolement dans le cadre du travail vis-à-vis des autres collègues.

Que faire en cas de dysmorphophobie, notamment génitale ?

Tout d’abord, consulter votre médecin traitant, car il faut en parler ! Ensuite, vous faire accompagner par un psychothérapeute qui vous aidera à mieux identifier vos croyances et mieux comprendre les origines du trouble pour mieux l’apprivoiser.

En général, les thérapies comportementales et cognitives (TCC) sont recommandées, même si traiter la dysmorphophobie reste complexe.

Ensuite, la chirurgie et la médecine peuvent – éventuellement – vous aider. Mais sachez qu’en fonction de l’importance du trouble, un chirurgien peut refuser de vous opérer (et il aura raison). La chirurgie n’est jamais une fin en soi !

Il est essentiel de noter que la chirurgie seule ne « guérit » pas la dysmorphophobie, génitale ou corporelle. Une approche holistique est donc indispensable : un suivi psychologique avant et après l’intervention est crucial pour assurer le bien-être mental et émotionnel de la personne, dans sa globalité.

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Sur l’estime de soi

L’apparence de nos organes génitaux, bien qu’intime, peut influencer profondément notre estime de soi. Grâce à la chirurgie reconstructive, de nombreux hommes ont trouvé une renaissance intérieure, ressentant un sentiment accru de valeur et d’acceptation de soi.

Sur la réduction de l’anxiété

Obsédés par leurs imperfections perçues, certains hommes peuvent éviter les situations intimes ou les lieux comme les vestiaires. Post-opération, beaucoup rapportent une diminution drastique de cette anxiété, découvrant une nouvelle liberté d’esprit.

Sur la confiance en soi

Avec une estime de soi renouvelée vient souvent une confiance en soi accrue. Cette confiance peut se refléter dans divers aspects de la vie, de la sphère professionnelle à la sphère intime.

Sur la qualité des relations et des liens

L’anxiété et les complexes peuvent entraver des relations intimes épanouies. La chirurgie reconstructive ou des injections d’acide hyaluronique au niveau du pénis peut souvent éliminer ces barrières, permettant une plus grande proximité émotionnelle et physique.

Sur la qualité de vie : le bonheur retrouvé

Au-delà des avantages tangibles, la qualité de vie globale des hommes peut s’améliorer après l’opération. Se sentir mieux dans sa peau peut mener à une vie sociale plus active et à un équilibre émotionnel retrouvé.

Sur la confiance en l’avenir

Contrairement à certaines procédures cosmétiques, la chirurgie reconstructive offre des avantages durables. Ses bénéfices psychologiques peuvent persister et même s’amplifier avec le temps !

Témoignages patients : des vies transformées

« Avant la chirurgie, je me sentais emprisonné par mes propres complexes. Mais après, c’était comme renaître. Je n’ai jamais été aussi confiant et épanoui. » – Marc, 34 ans.

« Mon insécurité m’a coûté plusieurs relations. Depuis l’intervention, je suis enfin en paix avec moi-même et j’ai même rencontré la personne avec qui je souhaite passer le reste de ma vie. » – Stéphane, 29 ans.

Pour conclure

La dysmorphophobie génitale, malgré son invisibilité apparente, peut peser lourdement sur l’esprit d’un homme.

Mais la chirurgie reconstructive offre une lueur d’espoir. Elle peut apporter une transformation non seulement physique mais également émotionnelle et psychologique. Son pendant non-invasif et transitoire via des injections d’acide hyaluronique permet d’avoir un avant-goût du résultat, et peut être une option pour ceux qui hésitent.

Pour autant, il est crucial de s’entourer des bons professionnels et de prendre une décision éclairée pour assurer une guérison holistique, et des résultats à la hauteur.

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Références

₁Veale, D., Miles, S., Bramley, S., Muir, G., & Hodsoll, J. (2016). Am I normal? A systematic review and construction of nomograms for flaccid and erect penis length and circumference in up to 15,521 men. Journal of Sexual Medicine, 13(6), 978-986.

 

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